Quel est le positionnement d’Infomaniak par rapport aux grands acteurs du cloud ?
Thomas – Notre promesse vis-à-vis de nos clients est de leur offrir une maîtrise de bout en bout, en Suisse, de la totalité de leur infrastructure, que ce soit pour la couche logicielle ou matérielle. Proposer la localisation des données en Suisse est une chose, mais garantir, également, que les données soient traitées par des logiciels indépendants développés en Suisse en est une autre. Et c’est ce que nous sommes en mesure de garantir, étant donné que nous développons nos propres infrastructures et solutions SaaS. Pour le moment, nos datacenters sont basés dans la région genevoise et nous allons, à terme, ouvrir un site en Suisse alémanique.
Le deuxième pilier de notre promesse est de proposer un service de support de proximité, que ce soit à travers nos équipes, mais surtout à travers les partenaires locaux avec lesquels nous tissons des relations étroites.
Le troisième pilier est notre engagement écologique et environnemental. Nous compensons la totalité de nos émissions de CO2 à double, nous prolongeons la durée de vie des serveurs jusqu’à 15 ans et nous refroidissons nos datacenters avec de l’air naturel filtré, sans climatisation. Une centrale solaire va être installée cette année sur l’un de nos centres de données et notre futur datacenter, dont la construction va prochainement commencer, valorisera intégralement la chaleur dégagée par les serveurs pour chauffer des habitations ou de l’eau chaude sanitaire.
Le dernier élément de notre positionnement est le prix qui contrairement à ce qu’on pourrait penser, est drastiquement plus avantageux que les géants du secteur comme AWS, GCP ou encore Microsoft Azure.
Olivier – La maîtrise de notre environnement technique et la forte connaissance que nous avons de nos clients, nous ont amenés à concevoir une infrastructure répondant parfaitement à leurs besoins réels, sans chercher à rajouter des services supplémentaires moins justifiés. C’est cette approche qui nous permet d’avoir un positionnement prix, qui a, il est vrai, surpris de nombreux clients, avec, dans certains cas, un budget 40 fois inférieur à d’autres acteurs du marché.
Et d’un point de vue technique, quelles garanties apportez-vous aux clients qui vous confient leur système d’information ?
Olivier –Si nous avons fait le choix de nous appuyer sur OpenStack ce n’est pas par hasard. OpenStack est le plus gros projet open source mondial, de nombreuses organisations l’ont adopté. La communauté est très active et Infomaniak fait partie des contributeurs principaux de cette communauté. Nous nous sommes appuyés sur notre maîtrise de cet environnement, sur lequel sont bâtis les services que nous offrons depuis près de 10 ans à nos clients, pour construire cette nouvelle offre. C’était donc un prolongement naturel pour nous.
Nous proposons une configuration permettant de faire tourner les machines virtuelles de nos clients sur des hyperviseurs redémarrables en quelques minutes, en cas de problème, et ceci sans avoir à migrer de données. Nous avons également mis en place des redondances permettant d’assurer la continuité d’activité de nos clients.
Quelle flexibilité offrez-vous à vos clients ?
Thomas –Il est pour nous essentiel de répondre aux besoins du client. Ainsi, nos services sont proposés dans un catalogue que le client peut activer à la demande, en fonction de ses besoins : mémoire, CPU, GPU, réseau, espace de stockage, etc. C’est cet aspect qui permet, notamment, de maintenir des prix très compétitifs. Activer ou geler des ressources, la nuit par exemple, est rendu très accessible.
Nos partenaires, comme okam., jouent un rôle essentiel. Ce sont eux, en effet, qui ont la connaissance parfaite du client, de ses besoins actuels ou futurs pour recommander le juste dimensionnement, sans activer, et donc payer, des ressources superflues.
Que proposez-vous à un client qui ne souhaiterait pas confier 100% de son système d’information à Infomaniak ?
Olivier –Nous rencontrons effectivement des clients qui sont attachés à garder leur système de mail chez Microsoft mais qui souhaitent basculer sur notre infrastructure cloud. D’autres clients en revanche souhaitent que leurs infrastructures Windows Server soient exploitées par nos soins. Ces différentes situations ne nous posent aucun problème et nous pouvons proposer à nos clients cette interopérabilité. Nous nous sommes rapprochés de Microsoft pour être en mesure de proposer prochainement des licences et des images Windows à nos clients qui veulent bénéficier de notre offre de cloud public.
Comment accompagnez-vous vos clients qui souhaitent basculer sur votre offre de cloud public ?
Thomas –Pour beaucoup de clients qui ne disposent pas des compétences techniques en interne, comprendre notre offre et activer les bons services peut être une difficulté. C’est pourquoi nous nous appuyons sur des partenaires locaux fiables, disponibles et compétents pour assurer ce rôle de conseil. Si des clients se tournent vers nous, directement, nous assurons cette phase d’information et les orientons vers nos partenaires.
Ce sont ces mêmes partenaires qui construisent et exploitent les infrastructures de leurs clients qui tournent dans nos datacenters.
Olivier – Nous avons la conviction que c’est le meilleur moyen, pour nos clients, de disposer de l’infrastructure la plus adaptée, compétitive et la plus évolutive. Conjointement avec nos partenaires, nous « effaçons » ainsi totalement la complexité technique pour nos clients. De notre côté nous allons continuer à nous concentrer sur la qualité du service délivré, la sécurité et le fait que notre catalogue réponde, dans la durée, aux besoins de nos marchés. La qualité des relations que nous maintenons avec des partenaires tels qu’okam. est essentielle sur ce dernier point.
Nous allons renforcer cette stratégie prochainement en mettant en place un programme de partenaires certifiés que les clients pourront choisir en fonction de leurs besoins.